Depuis un certain temps, les Français ne croient plus en leurs politiques. A part peut-être Jean-Luc Mélenchon (clin d'œil espiègle), personne ne parle vrai, personne n'apporte plus rien au débat.
Quel débat ? Le débat creux et vide de tout sens auquel se livrent les journalistes entre eux, commentant leurs propres commentaires aussi creux et vides que ceux des politiques.
Qui croire et surtout, que croire ? Manuel Valls l'a répété hier pour s'en convaincre : il ne change pas de cap, il ne zigzague pas, il ne va ni à droite, ni à gauche, ni au milieu. Il suit la ligne de François Hollande. Pauvre lui ! Elle mène tout droit aux abysses !
Depuis deux ans, je suis en deuil de l'UMP qui s'est livrée à une bataille interne mais publique, et dont les ex-chefs ont perdu toute crédibilité à mes yeux.
Nicolas Sarkozy revient ? On dit qu'il a changé ? Il a grandi ? Et alors ?
N'avait-il pas dit, lors de sa campagne électorale de 2007 dans une interview au Figaro : "Ce qui me reste à dire aux Français est simple : tout ce que j'ai dit, je le ferai. J'ai conscience qu'on leur a parfois menti dans le passé, qu'ils ont été déçus et je leur demande de me faire confiance. Je ne mentirai pas, je ne les décevrai pas, je ne les trahirai pas : voilà ce que j'ai à dire, et c'est très important."
Comme Bernadette Chirac, je pense qu'il ne devrait pas essayer de reconquérir la présidence de l'UMP, et surtout pas... la présidence de la République !
Eriam
PS. J'ai reproché à Manuel Valls de n'avoir pas été capable de simuler un sanglot en parlant des retraités pauvres. Je salue la performance de Nicolas Domenach, journaliste langue de vip qui a retenu un long sanglot sur le plateau de Canal+ en parlant des réfugiés jetés à la mer par leurs passeurs. Un ange passe...