Contrairement à certains, je ne reprocherai pas à François Hollande de ne pas avoir eu des accents "churchilliens" lors de son discours devant le Congrès réuni hier à Versailles.
Je l'ai écouté de bout en bout et, comme la noble assemblée, je me suis levée pour l'applaudir et entonner la Marseillaise.
La veille, pleine de compassion pour la fonction de président de la République et celle des ministres qui l'entourent, j'avais prié pour eux qui ont à affronter de si douloureux événements. 24 h/24 sur le pont doit être éprouvant et épuisant.
Je laisse à tous les politiques, journalistes, prétendus journalistes et autres "j'me mêle de tout", le soin de décortiquer les mesures qu'en cet instant solennel le président de la République a demandé aux parlementaires de voter.
Foin des polémiques concernant les propositions de la droite dénoncées par François Hollande en campagne, puis remises au goût du jour par lui-même. L'heure est grave.
Néanmoins, je mettrai quand même mon grain de sel et poserai la question de savoir pourquoi des mesures similaires qui avaient été annoncées en janvier dernier, n'ont toujours pas été prises ?
Je ne regretterai pas mes prières, mais je sais que François Hollande n'est jamais si heureux que lorsqu'il peut montrer sa force qui, en tant que chef des Armées, lui permet de lâcher des bombes à tire-larigot sur ces lâches qui assassinent nos enfants. Rafale contre Kalachnikov.
Quant à déchoir les coupables de la précieuse nationalité française, je ne pense pas que ce puisse être un argument de poids pour des monstres qui n'hésitent pas à se faire sauter pour rejoindre, non pas le paradis comme on le leur fait croire, mais le néant où leurs mânes erreront à jamais.
Malheureusement, leurs noms resteront gravés dans nos mémoires en lettres de sang.
Eriam
