8 mai 2013, sous un ciel gris, sur des pavés mouillés, François Hollande bat la semelle près de l'Arc de Triomphe, attendant le président polonais pendant plusieurs minutes. Signe que les Européens n'ont que faire de cet homme censé représenter la France, ou de la négligence du protocole ?
Impassible, il tourne le dos aux caméras qui tentent de capter les mots qu'il prononce en réponse à Moscovici et Ayrault, dont les propos sont facilement décryptables pour qui sait lire sur les lèvres.
Est-ce à cet instant d'intense réflexion supposée, hors de portée des regards espions que François a décidé de remuer ses ministres, sinon de remanier le gouvernement ?
On peut l'imaginer car, à le regarder dans le fond des yeux, autant que le permet une "cataracte" externe très prononcée (il n'a presque plus d'yeux !), l'on ne peut rien déceler de ses pensées. Ni mystère, bien qu'il se croie l'héritier de l'autre François dit "le sphinx", ni détermination de quelque sorte que ce soit, ne se lisent dans ses yeux en accent circonflexe. Un regard indéterminé comme son absence d'action.
Il ne voit rien ni personne, tout juste semble-t-il entendre la voix du président polonais entonner l'hymne de son pays ce qui lui permet une tentative de balbutiement au début de la Marseillaise, très vite avortée par la difficulté à prendre une décision rapide.
Egal à lui-même me direz-vous ? Aurait-il peur du ridicule ? Se prendrait-il pour un joueur de football rebelle ? Toutes les hypothèses sont ouvertes, mais lui referme la bouche.
Heureusement, ce même jour, dans le lointain pays qui ne fait plus rêver personne excepté pour ses cerisiers en fleur au mois d'avril, un autre François, Fillon, filoute Sarkozy en lâchant les mots qui vont faire mal à la droite.
Dans son regard coiffé d'épais sourcils noirs l'on peut lire une certaine jubilation !
Eriam
