Peu d'être humains peuvent se vanter que leur vie soit un long fleuve tranquille. Et puis d'abord, Est-ce bien nécessaire ? Est-il mieux de ne ressentir aucune émotion sinon celle d'un bonheur béat ?
Nos vies chargent nos corps et nos esprits de fardeaux de plus en plus lourds au fil des années qui passent, sans se préoccuper de savoir si nos épaules sont assez solides pour les supporter.
Depuis janvier 2015, au fur et à mesure que frappent les islamistes, nous devenons "Charlie", nous sommes tous Français, Maliens, Ivoiriens, Tunisiens... et maintenant nous sommes tous Belges.
Grâce aux médias nous sommes aux premières loges pour recevoir en plein cœur les coups portés par DAECH. Chaque fois un immense élan de solidarité et de courage soulève les foules.
Et ce sont rassemblements spontanés (vraiment ?), fleurs, bougies qui se déversent sur les places de nos villes en rangs serrés.
Avez-vous regardé les visages des personnes qu'on interroge ? Douloureux, attristés, en larmes, mais aussi souriants, pleins de l'espoir que tout cela s'arrête.
On chante, on s'embrasse, certains même, en manque d'affection, en profitent pour proposer leurs câlins gratuits à leurs voisins de commémoration.
Et si DAECH s'était infiltré dans nos démonstrations de solidarité et de chagrin ?
Et si les marques de tendresse se terminaient par un baiser explosif ?
Eriam
J'ai ajouté une seconde partie à cette chronique. A lire avec modération.
Comment briser nos chaînes ?
Après les attentats, l'on ferme les magasins, les cafés, les galeries marchandes mais, comme par magie, des milliers de fleurs, de bougies, de peluches apparaissent dans les mains de ceux qui veulent montrer leur solidarité avec les victimes. Qui les fournit ?
Et si nous étions manipulés par ceux qui tentent de nous détruire ? N'est-ce-pas ainsi que procède DAECH ? Le lavage de cerveau au travers d'internet et des réseaux sociaux.
Désormais, une bombe qui explose quelque part déclenche un réflexe pavlovien chez tous les twitters qui, avant que Twitter n'existât, se retrouvaient pour festoyer dans des endroits improbables après réception d'un mystérieux message sur Facebook.
Maintenant, ils convergent, comme des robots, la fleur et la bougie à la main, vers le banquet de la douleur, comme actionnés par une main mystérieuse.
Notre révolte, à cause de la répétition de ces actes barbares, perd de sa puissance.
Même si nous ne voulons pas courber la tête, nos épaules s'affaissent, nos forces faiblissent et nous nous laissons emporter par un chagrin commun sans pouvoir briser nos chaînes.
Résister, ce n'est pas retourner sur les lieux déjà visités par DAECH comme si nous le narguions, car il pourrait bien y frapper à nouveau.
Résister c'est... Je n'en sais rien !
Un qui résiste bien cependant c'est François Hollande. Depuis l'année dernière, son discours est toujours le même, quel que soit le modus operandi de DAECH. Et ça lui réussit. Lui aussi est enchaîné.
Manuel Valls qui n'avait pas encore bien compris, mais qui a des intentions pour 2017, adopte maintenant la même façon de parler.
On ne change pas une attitude qui gagne... des points dans les sondages.
Eriam
