Lundi, Marie-Ségolène nous disait qu'elle avait appelé François Bayrou.
Mardi, Marie-Ségolène nous disait qu'elle était prête à le rencontrer.
Mercredi, après la conférence de presse de ce dernier, j'entends Marie-Ségolène nous dire "je n'ai pas appelé Monsieur Bayrou mais comme il est prêt à me rencontrer je lui propose de le voir vendredi, devant les représentants de la presse régionale".
Le même jour, elle trouve "de nombreux points de convergence entre son Pacte Royal et le projet de François Bayrou".
Là, je dois vous le dire, les bras m'en sont tombés ! Comment, en 48 heures, une candidate à la Présidence de la République peut-elle avoir "oublié" un tel appel qui conditionne en grande partie son élection et les propos très critiques qu'elle tenait il y a encore 5 jours ?
D'abord, que Dieu nous garde du fléau poitevin ! Ensuite ou, comme je le pense, elle est d'une telle fatitude qu'elle veut laisser croire que c'est François Bayrou qui a besoin d'elle, ou elle débute une maladie incurable particulièrement pénible pour l'entourage du malade !
Les deux cas de figure augurent très mal de la suite de la campagne. Elle, qui se définit (en toute modestie) comme l'incarnation de la République, n'hésitera certainement pas à utiliser les arguments les plus vils contre son adversaire qui, lui, reste fidèle à sa ligne de conduite et n'entend pas qu'une tierce personne, rejetée par les Français au premier tour du scutin, s'immisce illégalement dans la campagne du second tour.
Qu'elle est la part de l'inné ? Qu'elle est la part de l'acquis ?
Je n'ai aucune certitude dans ce domaine mais je sais qu'elle a été très bonne élève à l'école de la "combinazione" : magouillez, magouillez, il en restera toujours quelque chose !
Eudoxie