Monsieur Bayrou, faut-il le rappeler, a été évincé par les Français, de la course à l'Elysée. Eh oui, être troisième ne sert pas à se qualifier en finale en dépit d'un "capital" de près de 7 millions de voix.
Mais à qui appartiennent ces voix ? Aux Français. C'est sans doute pourquoi François Bayrou n'a pas donné de consigne de vote à tous ceux qui ont déposé son nom dans les urnes.
Pas tout à fait, car, en dépit de ses déclarations et non-déclarations de la journée du 25 avril, il veut encore tenter quelque chose et a accepté la proposition de Ségolène Royal de débattre devant la presse régionale. (Avec des journalistes triés sur le volet par la candidate sans aucun doute.)
Toutefois, connaissant la propension de Ségolène à poser des lapins à la presse, François ne veut pas s'en laisser conter, et c'est devant les caméras qu'il veut rencontrer la dame. Toujours ce fichu orgueil qui le fait chercher les feux de la rampe pour s'éclairer au lieu de rentrer sagement à la maison comme l'ont fait avant lui tous les troisièmes de la classe. Mais il sait qu'elle aussi adore être sous les projecteurs...
"Je ne dirai pas aujourd'hui pour qui je vote, nananère ! Mais si tu veux bien qu'on se rencontre à la télé, je t'en dirai peut-être un peu plus..." "Je n'ai aucun intérêt à défendre, mais si je peux servir l'intérêt des Français, et clarifier leur choix, je le ferai" a-t-il dit dans un dernier (?) sursaut d'orgueil.
A cette heure tardive on ne sait pas encore si le duel Bayrou/Royal aura lieu en présence de la presse régionale ou devant tous les Français sous l'oeil des caméras.
Ce que l'on sait : Nicolas Sarkozy ne juge aucunement utile ni souhaitable, qu'un troisième personnage continue à s'immiscer entre les finalistes.
Eriam
Photo : courtoisie du Web