Un homme, que, paraît-il, personne n'a jamais indentifié, fut insulté par Nicolas Sarkozy au salon de l'Agriculture il y a cinq ans. Il n'a jamais porté plainte.
En revanche, Hervé Eon, syndicaliste, pourfendeur des causes justes, avait apostrophé le même président de la République avec une petite pancarte portant les mêmes mots que ceux utilisés par lui-même. Aucune parole, mais un écrit qui avait laissé des traces. Cet homme fut condamné par les juges français pour "délit d'offense au chef de l'Etat", à trente euros d'amende avec sursis.
Pas cher payé ! Etonnant que d'autres ne se soient pas défoulés dans la foulée !
La Cour Européenne des Droits de l'Homme, qui n'a vraiment pas grand chose à faire, a jugé que la phrase en cause était "littéralement offensante à l'égard du Président de la République", mais ne constituait pas pour autant "une attaque personnelle gratuite".
Quand on pense à tout ce que cette simple petite phrase coûta à Nicolas Sarkozy, on a du mal à penser que l'offense fut gratuite !
Les Guignols de Canal+ et bien d'autres humoristes ou simples citoyens vont désormais pouvoir se lâcher sans crainte d'être poursuivis.
Pourquoi une offense faite à Nicolas serait-elle gratuite, et payante s'il s'agit du président du PS ou de sa concubine ?
Madame Trierweiler n'est-elle pas gratifiée, dans la bouche de Ségolène Royal par l'intermédiaire des guignols, de l'appellation "cabillaud" (clic)?
Ca tombe bien, c'est bientôt la semaine sainte !
Eriam