2 octobre 2007
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de vos
voisins !Au cours de mes pérégrinations à travers notre joli canton de Thorigny, je glane ça et là de petites anecdotes dont celle que je vais vous conter.
Pendant plus de 35 ans, les habitants de l'un des villages, ont bénéficié d'un service hors pair de la part de leur facteur, devenu préposé, puis à nouveau facteur.
Ce service s'est quelque peu dégradé lorsque les 35 heures sont arrivées, car il fallait le remplacer lorsqu'il prenait ses RTT ! De stagiaire en stagiaire, la distribution du courrier s'en est trouvée maintes fois perturbée. Mais les villageois ont fait preuve d'imagination et de patience, étant chaque fois heureux de retrouver leur facteur préféré à ses retours de vacances ou de RTT.
Horreur ! Il y a quelques mois cet homme de lettres, ô combien apprécié, a été gentiment prié de prendre sa retraite, alors qu'il eût aimé poursuivre une tâche qu'il avait toujours accomplie avec plaisir. Mais il en est ainsi dans la fonction publique : l'âge de la retraite avait sonné pour lui... et le glas pour les usagers de ce service public !
Depuis, le courrier est - ou non - distribué à la diable. Il y a les jours avec et les jours sans.
Le directeur du centre de tri, paraît-il, s'arrache les cheveux, dans l'incapacité de trouver Le bon remplaçant. Les stagiaires passent et ne s'arrêtent pas. Sans doute la tâche leur paraît-elle trop ardue, ou peut-être ne savent-ils pas lire ?
Toujours est-il que les lettres des uns vont chez les autres ; et chacun d'essayer de rendre service à son voisin en lui portant son courrier, l'avertissant par e-mail ou par téléphone (lorsqu'il n'est pas sur liste rouge) qu'il a reçu une lettre du percepteur ou une carte postale d'un ami.
Les villageois ont bien essayé de remettre le courrier dans la boîte aux lettres de la poste avec un petit mot, mais, peine perdue, il revient au galop !
Dernière illustration de ce désordre qui semble toutefois participer d'une certaine volonté de bien faire : les lettres comportant un 4 dans l'adresse convergent toutes vers le N°4... de la même rue !
A quand la privatisation de la poste ?
Eriam
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